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L’identité au cœur des problèmes posés par la violence
Les crises et les profondes transformations que traversent les sociétés actuelles ne sont pas sans modifier radicalement les repères identificatoires sur lesquels prennent appui les processus de reconnaissance et d’appartenance des individus, des familles, des groupes et des institutions.
En effet, en l’espace de quelques décennies à peine, les membres d’une même société ont vu les repères qui leurs servaient à se reconnaitre et se différencier les uns des autres changer profondément tant sur les plans de la sexualité (différences de genre), de la culture, de l’économie (mondialisation), de la technologie (internet, réseaux sociaux), de l’environnement (désastres naturels, sècheresses) et de la migration populationnelle mondiale (terrorisme, guerres, génocide, pauvreté).
Ces transformations du cadre identitaire des sociétés vont également modifier les rapports entre les cultures contribuant parfois à faire naitre chez l’un comme chez l’autre le sentiment d’une menace de « perdre son identité ». L’angoisse ainsi soulevée n’est pas sans rapport avec les différentes formes de violence qui sont susceptibles de surgir alors dans le champ social et culturel.
Ces phénomènes reliant un mal-être identitaire et violence ne peuvent que se refléter dans l’exercice de notre pratique clinique. Comment leurs impacts se manifestent-ils en séance et dans le cours du processus thérapeutique ? Apparaissent-ils associés à de nouveaux champs cliniques ? À de nouveaux types de souffrance psychique ? Mettent-ils à mal les repères théoriques et cliniques qui guident notre pratique ?
Au cours de cette soirée, trois intervenants présenteront chacun un point de vue sur ce thème à partir de leur expérience de travail respectif espérant ainsi donner lieu à une réflexion et à un dialogue constructif entre les participants à cette activité.
Intervenants :
Richard Arpin est psychologue et psychothérapeute psychanalytique, membre de l’Association des psychothérapeutes psychanalytiques du Québec. Il a occupé pendant plus de 30 ans la fonction de psychologue-consultant auprès d’équipes psycho-sociales et de réadaptation en centre jeunesse. Son expérience auprès d’adolescents présentant des troubles graves du comportement a donné lieu à divers travaux, notamment sur la psychothérapie de groupe, l’inceste et les abus sexuels, la consultation psychanalytique en institution et l’automutilation. Il exerce maintenant en cabinet privé auprès d’adolescents et d’adultes.
Ghislaine Legendre est une criminologue et une clinicienne consultante en relations interculturelles. Au cours de sa carrière, elle a supervisé de nombreux professionnels travaillant auprès de jeunes issus de l’immigration. Elle a mis sur pied et pris en charge un groupe d’ethnopsychothérapie au Centre jeunesse de Laval de 1997 à 2007. Depuis 2008, elle se consacre à la formation en relations interculturelles.
Nayiri Tavlian est interprète et consultante en relations interculturelles. Elle enseigne à l’Université de Montréal depuis 2007. D’origine arménienne et née au Liban, elle vit au Québec depuis 1977. Engagée dans la cause des réfugiés, elle a fondé à Montréal un organisme communautaire, Hay Doun, qui parraine et accompagne les réfugiés dans leur intégration au Québec.
La soirée débat sera animée par Mme Marie-Claude Marseille, Psychologue