Membres fondateurs
JEANNE BEAUDRY (1948-2021) – TEXTE HONORIFIQUE
Après avoir terminé les deux années de formation au doctorat clinique à l’Université de Montréal (thèse non-complétée), avec spécialisation en thérapie d’enfants, j’ai entrepris un travail à Ste-Justine pour deux ans. Puis, j’ai fait le choix de voyager pendant un an surtout en Asie du sud-est. Au retour, j’ai pu entreprendre un travail à l’Université Mc Gill, où j’ai réalisé la grande partie de carrière de psychologue. C’est alors, au milieu des années 80, que j’ai entrepris de compléter le programme de formation à la psychothérapie psychanalytique offert par le centre Gouin, où, au cours de la troisième année, Robert Pelletier a lancé l’idée de donner suite à ce programme, ce qui allait devenir l’A.P.P.Q. En 1990, j’ai eu une enfant ce qui m’a amenée à déménager à Ottawa quelques années, m’éloignant géographiquement de l’A.P.P.Q., y devenant ainsi moins active au plan administratif. J’étais attachée à la clinique externe de psychiatrie pour enfants à Mc Gill, où j’ai travaillé jusqu’à ma retraite en 2007. J’ai ensuite continué à temps partiel en bureau privé général (adulte et enfant). Mon travail a donc été clinique, mais son cadre m’a amenée à faire régulièrement des présentations parfois cliniques, parfois de mises à jour scientifiques, et à faire régulièrement de la supervision avec des étudiants surtout de doctorat en psychologie venant de diverses universités.
Hubert Van Gijseghem a obtenu une licence en psychologie à l’Université de Leuven en 1963 et un doctorat ( Ph.D.) dans la même discipline, à l’Université de Montréal, en 1970.
Professeur Titulaire de l’Université de Montréal, retraité après trente-cinq ans de professorat, il exerce actuellement en bureau privé, faisant uniquement de l’expertise psycholégale dans différentes juridictions.
Il a publié dans diverses revues scientifiques quelque deux cents articles traitant de l’audition de présumées victimes d’abus, du processus d’enquête en matière de maltraitance, de l’aliénation parentale, de l’expertise psycho-légale. Il a prononcé quelque mille conférences lors de congrès et autres événements scientifiques, aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord. Il est l’auteur de plusieurs livres.
En 2014, L’Ordre de Psychologues du Québec lui a décerné le prix annuel Noël-Mailloux, pour le caractère exceptionnel de sa carrière.
Je suis né à Québec en 1949. Après avoir complété une maîtrise en psychologie à l’Université de Montréal au milieu des années 1970, c’est au Centre de psychologie Gouin de Montréal que j’ai amorcé une formation en psychanalyse. Mais c’est essentiellement grâce à l’enseignement de François Peraldi dans les années 1980 et 1990, à l’Université de Montréal et en séminaires privés, que s’est opérée une bascule dans mon rapport à la psychanalyse à travers la pensée de Jacques Lacan laquelle permettait le dégagement de la psychanalyse freudienne du biologisme qui la marquait et des récits mythiques imaginaires sur lesquels elle s’appuyait.
Après plus de 40 ans de frayages de toutes sortes avec la psychanalyse (direction de séminaires à Montréal et à Québec, lectures des textes fondateurs, écriture et publication, participation à des colloques et conférences, pratique de la cure et travail clinique orienté par la psychanalyse), dans ce dernier droit, deux questions se posent de manière très vive : a) de quoi la psychanalyse est-elle le nom : d’une science, non; d’une psychothérapie, non; d’un art de vivre, non; d’une expérience de sa vérité, sans aucun doute ; b) qu’en est-il de l’acte de l’analyste, de celui, de celle qui entend reconduire cette expérience pour quelqu’un d’autre : pouvoir se passer de la psychanalyse, tout en s’en servant, pourquoi pas, telle pourrait en être la réponse.
Robert E. Pelletier, psychanalyste, psychologue
10 avril 2018
Monsieur Valfer est membre de l’APPQ depuis ses origines en 1985. Il a participé à l’acte de fondation de notre association.