Raimunda, ouvrière à Madrid, mène une vie de couple difficile, que sa relation avec sa fille et sa sœur lui permet d’affronter. Troublée par un événement tragique dont elle doit assumer les suites, elle a aussi à porter le deuil difficile de sa mère, morte dans des circonstances incertaines quatre ans auparavant. Le retour de la présumée décédée soulève le voile sur une triste histoire de famille et ressoude les trois générations dans la complicité et dans une profonde tendresse.

Commentaire : 

Volver : « Revenir »
« Affronter le passé qui de nouveau fait irruption dans ma vie » dit la chanson.
Revenir en arrière espérant réparer ce qui a été raté.

« Sentir » « Sentir que la vie n’est qu’un souffle, que vingt ans ne sont rien » poursuit la chanson. Annuler le temps, retrouver la mère et surtout son regard.

Un film sur le temps qui passe, mais surtout sur celui qui ne passe pas.
Un film qui tente d’apprivoiser la mort… la mort de l’enfance, celle de l’adolescence.

Almodovar se nourrit à trois sources principales pour ce film, trois chaînes associatives à partir desquelles il fabrique son histoire. Elles sont importantes car elles jettent un éclairage particulier sur la trame du récit. De ces chaînes associatives j’ai bricolé à mon tour une histoire me laissant entraîner par mes propres associations

Le commentaire de ce film est fait par Célina Deniger, psychologue et psychanalyste, membre de la société psychanalytique de Montréal.